Dans l'album numéro 6 "Hors-la-loi", Lucky Luke affronte les vrais Dalton : Bob, Grat, Bill et Emmet. A la fin de l'histoire qui donne son titre à l'album, Lucky Luke capture Bob Dalton dans un tonneau. L'histoire se termine en signalant que les Dalton sont morts peu après.

Voici cette fin de l'histoire pour ceux qui ne s'en souviennent pas : Après cette aventure, les Dalton sont bien morts. Ils n'interviennent plus dans aucune autre aventure (même pas dans "le retour des frères Dalton" que vous pouvez lire également dans l'album 6).

A partir de l'album 12, Lucky Luke affronte les cousins Dalton : Joe, Jack, William et Averell. Ce sont les cousins des vrais Dalton. A la première page de cet album, on apprend que Joe, Jack, William et Averell ont décidé de "venger leurs cousins de l'infâme qui a provoqué leur perte" : Lucky Luke.

A priori, si Lucky Luke est l'auteur de l'arrestation de Bob Dalton, il n'est pour rien dans la mort des frères Dalton. Pourquoi, alors, cette haine des cousins ?

La réponse se trouve dans le gag de poche numéro 24 qui contient une réédition de "hors-la-loi". Dans cette version, la fin de l'histoire avec les Dalton est "légèrement" différente de celle de l'album "officiel" : Bob Dalton est tué à la fin de l'histoire (et non quelque temps après). Par qui est-il tué ? En lisant la version officielle de l'histoire, on est tenté de penser que c'est par Lucky Luke. La haine de Joe pour Lucky Luke renforce cette supposition.

Luky Luke aurait tué un Dalton !!! Qui aurait imaginé cela ? L'explication de cette fin différente se trouve dans "Schtroumpf, les cahier de la BD" numéro 43, spécial Morris.

Page 11, Morris dit : "Avant la loi de 49, Lucky Luke avait descendu quelques despérados. Phil Defer est abattu par le célèbre revolver à 7 coups, Bob Dalton est tué d'une balle dans en plein front - tout du moins dans la reprise de l'histoire pour le gag de poche - car dans l'album on m'a obligé à changer la fin, jugée trop sanglante!".

Page 40, il dit : "la commission française de surveillance des publications destinées aux jeunes, alors fraîchement instituée, m'obligea à édulcorer la dernière page, jugée trop sanglante".

Vous avez donc ci-dessus les deux fins de "hors-la-loi". La fin initiale et la fin censurée. C'est cette dernière qui est parue dans Spirou.