La revue devient hebdomadaire et la numérotation repart à 1 tous les ans. Les numéros 1 à 52 paraissent dans l'année en Belgique uniquement. Jusqu'au numéro 16, il est indiqué "série III". Cette indication disparaît ensuite.

Chaque numéro a 20 pages dans un format 18 sur 27 cm. La couverture est en couleurs et le reste des pages en noir et blanc. A partir du numéro 6, la dernière page a un titre sur fond jaune et la planche de cette page est sur un fond orangé. A partir du numéro 32, quelques pages intérieures ont des appoints de rouge.

Le prix de vente est de 5 FB.

Sur la couverture, une main tenant un révolver est à l'intérieur du "O" de HEROIC. A partir du numéro 6, c'est un personnage (homme ou animal) en rapport avec l'histoire complète du numéro qui se trouve à cet emplacement.

L’ESSOR

Quatre ans après avoir lancé son journal illustré d’histoires complètes, Cheneval passe à la formule hebdomadaire. Pour cela, il doit un avoir potentiel d’histoires et donc une équipe de dessinateurs sous la main.

A la fin de l’année 1948, sacrifiant quelques semaines, il réussit à convaincre Fernand Dineur de le rejoindre et de publier la suite des aventures de Tif et Tondu commencées en avril 1938 dans le premier numéro de Spirou. En dix ans, il avait publié 11 récits dans Spirou soit 453 pages !

Ce transfert vaudra à son auteur les foudres des Dupuis qui lui retireront le dessin de la série au profit de Will, l’été 1949. Il finira l’année 49 en livrant 11 récits de ses héros. La cohabitation fonctionnera jusqu’en 1952, puisque Dineur participera aux scénarios des « Tif et Tondu » de Will chez Spirou et continuera à travailler avec Cheneval jusqu’à son décès en 1956.

Tillieux, après avoir tâté de différents styles en 1948, entame les aventures de Félix au numéro 4 et les achèvera fin 56 après avoir dessiné 63 aventures. C’est dire s’il sera un des piliers de la publication !

Mais il faut, pour que le magazine prenne son essor, que Cheneval s’affranchisse de la liaison qu’il a nouée avec l’éditeur batave Palm. Il édite les histoires complètes du studio Palm au début de l’année 1949, puis accepte en remplacement de la série Viking, « le voyage dans le corps humain » qui se termine au 10ème numéro de l’année 1950. Ainsi prend fin un échange qui a permis d’alimenter le journal naissant.

Parallèlement à ces tractations, Cheneval a noué contact avec un dessinateur belge, Albert Weinberg, qui a repris dans Bimbo la série dessinée par Victor Hubinon et scénarisée par Charlier, « Joe la tornade ».

Héroïc albums lui permet de réaliser les aventures de Luc Condor, et de donner une saveur exotique à l’hebdomadaire avec les exploits de ce pionnier sud-américain. Il produit en 1949 les 9 premiers récits d’une série qui s’arrêtera 6 ans plus tard et qu’il fera évoluer au cours du temps.

Christo, arrivé au dernier numéro de l’année 1948, signera 6 récits de ses héros « Crocky, Tibius et Petit avec lesquels il apporte humour et fantaisie.

Tout au long de l’année 49, Cheneval dessinera 6 aventures policières de son héros Tim Tom malgré une activité débordante. Il ne faiblit pas son action à la fin de 1949 en retrouvant son compère Fred Funcken qui amène sa série Tommy Tuller, apportant la touche Western indispensable dans les années 50 !

C’est d’ailleurs lui qui épaule Cheneval dans la mise en place de sa nouvelle idée, qui est de suivre les héros des différentes séries, mais en 2 strips seulement ! Ce petit rappel hebdomadaire de ses héros favorisant la fidélisation des lecteurs, préfigure l’apparition du programme non-stop en 1950…